vendredi 22 février 2013

Superman chapitre 8 : Origine Secrète (2è partie)


 
 
 
« Alors....Je suis vraiment un extra-terrestre. »

John Kent rangea le camion dans le garage sans répondre. Il ne savait pas vraiment quoi dire à Clark. Eux-même avaient du mal à se faire à cette idée. Ils avaient bien essayé de trouvé d'autres explications. C'était un coup des Russes, c'était une opération top secrète du gouvernement, c'était le coup d'un ex nazi.. Mais aucune autre ne collait. John Kent n'était pas un expert en fusées, mais il savait faire la différence entre quelque chose de conçu par des humains et quelque chose....d'autre. Mais comment était-il censé lui dire ça ? Comment était-il censé lui dire que tout ce qu'il croyait savoir était un mensonge ? Cela le dévasterait, et qui pouvait dire quelle serait sa réaction ?

« Cool, fit Clark avec un petit sourire aux lèvres, tout en descendant du camion. »

A moins bien sur qu'il ne se fasse du soucis pour rien, songea John Kent en imitant son fils.

« Mais, vous m'aviez dit que vous m'aviez adopté, reprit Clark. Vous m'avez même montré les papiers de l'orphelinat.

-Oui, répondit John. C'est ce que nous avons fait. D'ailleurs, tu avais fait parlé de toi, là bas, à force de soulever les chaises à tout va.

-....Ha bon ?

-Ouaip. Heureusement, le directeur était un vieil ami de ta mère. Il a étouffé l'affaire quand nous sommes venus te chercher. »

John se souvenait d'ailleurs que le dit directeur était bien gêné sur la façon de présenter cette histoire de bébé surhomme à l'administration sans passer pour un alcoolique invétéré. Dans le fond, cela l'arrangeait plutôt bien de se débarrasser de Clark. Il les avait avaient d'ailleurs presque supplié de prendre le bébé et de ficher le camp.

« Et la fusée, continua Clark, excité comme une puce ou, plus vraisemblablement, comme le jeune paysan dans les contes qui découvre qu'il est en réalité un prince en exil.

-Et bien, nous sommes retournés voir juste après t'avoir adoptés. Mais elle n'était plus là. On a vu de nombreuses traces de roues aux alentours, alors on s'est dit que quelqu'un l'avait embarquée, l'Armée sans doute.

-Wahou.

-Par contre, on a quelque chose qui était à l'intérieur.

-Sérieux ? »

Clark commençait à sautiller dans tous les sens comme une puce surexcitée, tant et si bien que John commençait à craindre qu'il se remette à bondir sans regarder où il est et à faire un trou dans le mur, comme quand il avait quatre ans.

« Du calme, fils.

-Désolé. »

Sans ajouter un mot, John Kent se dirigea vers un coffre au fond du garage, et l'ouvrit avec précaution. Puis, sous les yeux ébahis de Clark, il en sortit une sorte d'étrange tissu rouge, fait d'une matière que Clark n'arrivait pas à identifier. Et à son dos, une sorte de blason, comme ceux qu'arboraient les seigneurs du Moyen Âge. A l'exception du fait qu'en lieu et place d'un lion ou d'un dragon, le symbole ressemblait plutôt à....

« Un S ?

-Ouaip. C'est enveloppé là dedans que moi et ta mère t'avons trouvé. A mon avis, ca doit être une sorte de couverture, ou bien alors une cape. Bien sur, nous avons du la laver, mais à part ça, elle est telle.... »

Sans attendre qu'il ait fini sa phrase, Clark arracha le tissu des mains de son père, et s'enveloppa avec.

« Alors, fit ce dernier en prenant une pose qui se voulait majestueuse. T'en penses quoi ?

-J'en pense qu'elle traîne par terre, petit malin. Quand tu seras plus grand, peut être. »



Clark reposa la photo sur sa table de chevet. Tout ça était tellement loin, à présent. Il se rappelait bien la façon dont il paradait tout autour de la ferme, avec sa cape trop longue qu'il devait constamment relaver ensuite. Il se rappelait de comment il avait compris qu'elle était indéchirable et, pour ainsi dire, quasi indestructible. Il se rappelait aussi des discussions qu'il avait avec ses parents sur comment il devait utiliser ses pouvoirs pour aider les gens, et pas pour devenir une star du football ou autres stupidités du même genre. Il se rappelait de cette vieille machine à écrire qui appartenait à sa mère, et qui était à l'origine de sa vocation de journaliste.

Et bien sur, il se rappelait de ce jour là.





Il regardait la ferme depuis la colline, se demandant s'il pouvait voir ses parents de là où il était. Bien sur, pour la plupart des gens, la ferme elle-même n'était guère plu qu'une vague silhouette dans l'horizon. Mais Clark avait rapidement compris que, entres autres choses, il pouvait voir plus loin que n'importe qui. Entendre plus loin aussi. En ce moment par exemple, Pa et Ma étaient sur la terrasse, discutant de la récolte qui s'annonçait pas terrible. Mais pourtant, aucune inquiétude ne se faisait voir dans leur attitude. Ils étaient parfaitement serein, comme un couple qui avait tout ce qu'il pouvait désirer.

« Clark ? Je croyais qu'on était pour admirer le coucher de soleil. »

Clark se retourna vers Lana Lang, tout en lui adressant un sourire facétieux. Bien sur, lui-même n'avait pas à se plaindre, loin de là. C'était Pete Ross qui lui avait conseillé de venir ici. « Parfait pour choper », il avait ajouté avec sa subtilité habituelle. Comme s'il savait de quoi il parlait.

« Pas tout à fait, lui dit-il. Toi, tu es venu pour admirer le coucher de soleil.

-Ha ?

-Ouaip. Moi, je suis venu t'admirer, toi. »

Lana lui lança un regard perplexe, avant d'éclater de rire.

« C'est ton père qui te l'as soufflée, celle là ?

-Quoi ? Je trouvais ça classe, moi.

-Ho, ça devait l'être.....dans les années 50. »

Clark poussa un soupir faussement exaspéré. Il n'était pas doué pour ce genre de trucs. En général, les filles ne lui en tenaient pas rigueur. En tout cas, pas celle là. Il dirigea son visage vers le sien avec lenteur, entamant ce que Pete Ross avait baptisé « l'hameçonnage ». Soudain, un bruit l'interrompit dans son mouvement, comme une bûche qui tombait au sol , ou bien....

« JOHN !!!

-Pa ? »

Clark se retourna en direction de la ferme. Son père était à terre, comme inconscient, la main posée sur son cœur.

« PA !!!! »

Sans prêter attention à la présence de Lana , il dévala la pente de la colline aussi vite qu'il pouvait. Il passa la voie ferrée en quelque secondes. Sa mère essayait de le ranimer du mieux qu'elle pouvait. Il traversa la champ de Hubbard, courant au milieu des vaches sans se soucier d'elles. Il pouvait à présent entendre le cœur de son père. Il faiblissait, ralentissait de plus en plus.

« Non. Pas lui, non, NON ! PA !!!! »

Il franchit la rivière en un seul bond, traversant le petit chemin de terre qui lui servait de raccourci. Il courrait aussi vite qu'il pouvait. Mais ce n'était pas assez. Son père.....Son père était en train de mourir.

« Non ! Je peux le sauver ! Je peux sauver tout le monde ! »

Son cœur venait de s'arrêter.

« PAAAAAA ! »

Il mit moins du seconde pour traverser le champ et atteindre la ferme. Ce fut une seconde trop tard.

jeudi 14 février 2013

A la découverte de la WiiU : ZombiU


Préface : Ayant récemment mis la main la dernière console de chez Nintendo, j'ai pu tester un certain nombre de jeux, dont l'exclusivité gamer de la console, un des jeux dispos en bundle : ZombiU. Ce qui va suivre, sans être un réel test, est un exercice de style destiné à vous donner une idée de l'aspect....particulier de ce jeu en vous mettant dans la peau d'un des survivants.





Je me réveille sur une couchette de fortune, tandis que tout espoir concernant la réalité (ou plutôt la non réalité) de ce qui s'est produit ses derniers jours s'évanouit. C'est bel et bien arrivé. Londres, ancienne capitale du Royaume Uni, était tombé sous l'emprise d'une.....infection......maladie......malédiction, quoi que cela puisse être. Ce qui est sur, c'est que que la ville est à présent un gigantesque buffet gratuit pour des choses qui autrefois étaient humaines et qui à présent.....ne le sont plus. Mon nom est Andrew Jackson, et je suis comptable. Ou du moins, je l'étais. J'avais une femme et une petite fille, mais elles sont mortes à présent. Je suis seul. Une voix me sort de ma rêvasserie. Cette voix, c'est celle du Survivant. Je ne sais pas qui c'est, je ne l'ai jamais vu, et l'on ne communique que par radio. Mais c'est à cet homme que je dois d'être en vie à l'heure actuelle. Il m'a guidé jusqu'à cet abri dissimulé sous un centre commercial, rien de bien faramineux bien sur, mais au moins, c'est un endroit sur. Seul ombre au tableau : le générateur est en panne d'essence. Le Survivant m'indique la position d'un type à l'autre bout de la ville qui pourra nous en fournir. Il avait envoyé un autre rescapé (qui occupait cet abri avant moi) en chercher, mais il n'est jamais revenu. Probable que les....créatures....l'ont eu. Je fouille le sac que le Survivant met à ma disposition. Une batte de cricket, et un pistolet avec 6 balles. Je n'irai pas bien loin avec ça. Il me dit que l'autre rescapé avait trouvé des armes et des provisions, peut être que si je trouve son cadavre je pourrai les prendre. Une autre chose qu'il donne est ce qu'il appelle « la Tablette du Survivant », ou un truc dans le genre. Apparemment, c'est relié aux caméras de sécurité, et ça me permet de repérer tout ce qui bouge aux alentours. Pratique.
 
 
 
 Me guidant à la lumière de ma lampe torche (sa batterie est pas terrible, mais elle est rechargeable. Me demandez pas comment), je me dirige vers la bouche d’égout située dans l'abri. Grâce à elle, on peut se rendre n'importe où en ville sans se faire repérer. Je me dirige vers la sortie à proximité du marché de Brick Lane, c'est le plus près. Toujours dans le noir, ma batte en main, je me diriger vers la porte derrière moi , divisant mon attention entre ce que me montre ma torche et ma tablette. La pulsation régulière de cette dernière me stresse. J'ouvre la porte, et j'éteins ma torche. Pas question de me faire repérer, j'y vois assez comme ça. Un bruit provenant de ma tablette me fait sursauter, et je baisse les yeux vers cette dernière, inquiet. Fausse alerte, elle était juste en train de.....réinitialiser les cartes, ou je sais pas quoi. Et là, je vois un point rouge. Une créature. Heureusement, elle est encore loin, mais je ne pourrai pas continuer sans risquer qu'elle me voit. Je m'approche de sa location avec prudence. Ha, là voici, errant sans but près d'un carton.
 
 
Saisissant avec fermeté ma batte de cricket, je m'approche d'elle et lui flanque un coup puissant sur le crâne. Elle titube, mais semble indemne. Elle se redirige vers moi, tendant ses bras pour m'agripper. Je la repousse, et lui donne un autre coup de batte. Je garde une oreille concentré sur ma tablette, dans l'espoir de ne rien entendre laissant indiquer la présence d'autres saloperies dans son genre. Cette fois, pas question de flancher. Je flanque un troisième coup avant qu'elle n'ait eut le temps de se ressaisir. Puis un autre. Puis encore un autre. Je commence à haleter de panique. Son crâne commence à montrer des signes de fracture, mais la créature tient le coup. Crève, allez, crève, putain ! Le cinquième coup la fait tomber au sol. Décidé à en finir, je lève ma batte et, dans un hurlement de rage, je lui explose le crâne comme un fruit trop mûr. Je ressens l'envie de lancer un truc cool, mais rien de mieux que « alors, t'aime ça, salope » ne me vient à l'esprit, alors je me tais. J’entreprends de fouiller la saleté, mais je ne trouve qu'une barre de chocolat. Je prend quand même, ça peut toujours servir. Je continue mon exploration de cette série de ruelles londoniennes, avant de me retrouver sur une avenue. Il commence à faire sombre, je rallume ma torche. Soudain, mon détecteur s'affole. Une grand nombre de points rouges apparaissent sur mon radar. Bordel, c'est pas vrai ! J'ai aucune chance de venir à bout d'autant à la fois ! Mais je n'ai pas le choix. Je dois trouver cet essence, et c'est le seul chemin. Je m'approche avec prudence, prêt à prendre la tangente au premier signe de dangers. Puis, je vois une volée de corbeaux s'envoler à mon approche, tandis que mon radar se fait silencieux. Les cons, ils m'ont fait peur ! Radin de Survivant. Son détecteur de zombie, c'est juste un détecteur de mouvement basique. Tout à ma frustration, je ne me rend compte que trop tard que l'un des points rouges n'est pas parti, et s'est au contraire rapproché dangereusement. Me retournant de justesse, je n'arrive pas à éviter le coup de patte de la créature. Je lui flanque un grand coup sur la tronche, avant de remarquer le sac à dos similaire au mien. C'est le rescapé qu'on avait envoyé chercher de l'essence avant moi. Décidé à presser mon avantage, je tente de lui flanquer un autre coup avant qu'il n'ait pu se reprendre, mais dans ma précipitation, je juge mal la distance qui me sépare de lui, et n'arrive qu'à faire tournoyer ma batte dans le vide. La saleté se rend compte que je vient de m'exposer totalement à ses attaques, et se jette vers moi pour m'attraper. J'essaie de la repousser, mais je ne suis pas assez rapide. Elle essaie de me mordre le cou, mais je lutte, parce que je sais qu'une seule morsure, et c'est fini. Essayant de lutter contre la panique, je saisis la seringue dans ma poche et je la lui plante dans le cou. D'après le Survivant, il s'agit d'un viruscide, qui anéantit ce qui les a transformé en ces choses, et les tue. Le problème, c'est que je n'avais qu'une seule seringue. Heureusement, ça semble marcher, et le zombie de ce qui fut mon prédécesseur s'effondre au sol, mort. C'était moins une. Bon, au moins, je vais pouvoir récupérer ses trucs. Je fouille dans son sac, et je trouve une trousse de soins, quelques munitions de pistolet, ainsi qu'un fusil à pompe. Malheureusement, ce dernier n'a plus que 2 balles. Toujours bon à prendre, ceci dit. Laissant derrière moi le cadavre, je poursuis ma progression, et me retrouve devant une série de cadavres traînant au milieu de la route, au milieu de voitures abandonnées.
 
 
 
Pourrait-il s'agir de zombies ? Non, d'après ma tablette, ils ne bougent pas, j'imagine qu'ils sont morts. Un peu plus soulagé, je continue d'avancer, enjambant les corps pourrissants. Quand tout à coup, ma tablette commence à réagir. Des points rouges ! Des points rouges tout autour de moi ! Me retournant dans tous les sens, je les vois se relever, l'un après l'autre. Ils étaient pas morts ! Ils faisaient juste semblant !

« Petits futés, m'entendis-je murmurer. »

Saisissant le fusil à pompe, je vise la créature la plus proche, et lui explose la cervelle. Je met en joue un deuxième, mais je me ravise. Il porte un casque de policier anti-émeutes. Ma balle de fusil ne lui fera rien. Je fais promptement demi-tour, et file dans la direction opposée, mais ma route est barrée par d'autres zombies. Je met mon fusil en joue, quand je ressens une soudaine douleur dans le dos . Ils m'ont déjà rattraper. Paniqué, j'essaie d'atteindre ma batte, mais je reçois un autre coup au visage. Je hurle, mais je ne sais plus s'il s'agit d'un cri de douleur, ou bien si je suis juste terrifié. L'un des zombies m’attrape. Non ! Lâche-moi ! Je ne veux pas mourir ! Je ne v.....AAAAAAAAAAHHHH !
 
 



…..





Je me réveille sur une couchette de fortune, tandis que tout espoir concernant la réalité (ou plutôt la non réalité) de ce qui s'est produit ses derniers jours s'évanouit. C'est bel et bien arrivé. Mon nom est Samantha Hawkins, et je suis caissière. Ou du moins, je l'étais. A présent, je ne suis plus qu'une rescapée.

mardi 29 janvier 2013

Superman,Man of Action chapitre 7.

Bon, nouveau chapitre avec ce coup-ci un petit flash back sur les origines bien connues du personnage.


Chapitre 7: Origine Secrète (1è partie)



Clark passa la porte d'entrée de son immeuble le plus silencieusement possible. Il était près de 4 heures du matin, et la propriétaire, Madame Walker, n'appréciait pas particulièrement les allées et venues nocturnes. Ses sens aiguisés ne lui signalant aucune présence dans les couloirs, il commença à gravir les escaliers sur la pointe des pieds, tout en essayant de ne pas faire grincer les vieilles marches mal entretenues. Le bâtiment était loin d'être bien en très bon état: l'ascenseur était en panne depuis plus de six mois, et l'endroit suintait une drôle d'odeur que Clark assimilait à une forme étrange et inconnue de moisissure. Ce n'était pas bien étonnant,d'ailleurs, vu le niveau de revenu des locataires. Arrivant au premier étage, le jeune homme se dirigea devant sa porte, et l'ouvrit avec précaution, avant de s'engouffrer dans son petit chez lui. Verrouillant l'entrée , Clark se jeta sur son lit. Il ne savait pas vraiment à quoi il s'attendait lorsqu'il s'en est pris à Luthor. Dans le fond, il voulait juste lui montrer que même lui n'était pas intouchable, mais ce dernier s'était montré étonnamment tenace. Clark poussa un soupir d'abattement. Parfois, il se demandait si ce qu'il faisait avait un effet quelconque. Ne sentant pas le sommeil venir, il jeta un coup d'œil à son appartement. Finalement, il n'y avait pas grand chose à regarder: pas de télévision, une radio qu'il avait acheté pour pas cher dans une brocante à Smallville, ainsi que l'ordinateur portable dont il se servait pour écrire ses articles, posé sur son bureau. Et juste à côté de lui, sur la table de chevet, la seule photo qu'il possédait. C'était une photo très ordinaire, représentant Clark à dix ans, entouré de ses parents, John et Mary Kent, devant la ferme familiale. Un sourire nostalgique se dessina sur le visage du jeune reporter. C'était le bon temps. La tête posée sur son oreiller, Clark se laissa envahir par ses souvenirs de jeunesse, derniers vestiges d'une époque révolue.


« Clark, il faut qu'on parle. »
Assis sur le siège arrière du camion familial, le jeune garçon se raidit légèrement au son de la voix de son père. Bien que ce dernier ne soit pas du genre à crier, il avait rapidement appris à reconnaître le ton de la voix qui annonçait les sermons paternels. D'autant qu'il savait très bien ce que ce dernier allait mettre sur le tapis.
« Il y' a un problème,Pa, fit ce dernier d'un ton qui se voulait innocent, mais qui sonnait étonnamment faux.
-J'ai parlé au principal Davies aujourd'hui.
-Ha? »
John Kent détourna une seconde les yeux de la route et regarda son fils par le rétroviseur. Ce dernier comprit que ce n'était pas le moment de faire le malin.
« Il paraît qu'on a retrouvé le p'tit Bradford coincé dans une poubelle aujourd'hui. Il a fallu deux adultes pour le dégager, et il a pas voulu dire comment il s'était retrouvé là.
-Ouais.
-Tu peux m'expliquer ce qui t'as pris. »
Clark poussa un soupir. Il n'allait pas y couper.
« Lui et ses copains étaient en train d'embêter la nouvelle. Ils lui renversaient son sac, et commençaient à lui couper les cheveux.
-La nouvelle?
-Oui, la rouquine, là.
-La fille des Lang?
-Ouais, elle. »
John Kent ne répondit pas tout de suite. Ce n'était pas la première fois que ce genre d'incidents se produisaient. Depuis son plus jeune âge, Clark avait une certaine tendance à réagir dès qu'une injustice quelconque se produisait. Il voulait toujours défendre les plus faibles, aider ses petits copains dans le besoin. Et évidemment, se retrouvait impliqué dans tout un tas de problèmes.
« Ecoute, Clark, c'est très bien de vouloir aider les autres, mais tu ne crois pas que tu es allé un peu loin, là?
-Si, j'suppose.
-Et puis, on t'a dit mille fois de ne pas utiliser tes....capacités en public.
-Mais pourquoi? J'ai....Enfin, je peux faire ces trucs que personne d'autre peut faire, pourquoi je dois me cacher?
-Si les gens savaient ce que tu pouvait faire, ils....
-Ils quoi? Penseraient que je suis un extraterrestre? »
Clark fut surpris par la façon dont son père se mit brusquement à freiner, arrêtant le camion au bout de quelques mètres. Le temps qu'il réalise, son père s'était retourné vers lui, l'air extrêmement soucieux.
« Fils, j'ai quelque chose à te dire. Je pensais attendre que tu sois un peu plus vieux, mais....finalement ce n'est peut être pas une bonne idée. »
Le jeune garçon n'aimait pas le ton grave que prenait son paternel. Il le sentait encore plus stressé que quand l'écolier se retrouvait devant une interrogation de mathématiques. Que pouvait-il bien vouloir lui dire?
« Tu...., reprit John Kent, tu te rappelles que ta mère et moi, on t'a dit qu'on t'avait adopté? »
Clark hocha timidement la tête. Oui, très bien, et après? Pourquoi son père donnait l'impression que ce n'était pas tant qu'il n'avait pas voulu lui dire ce qu'il allait dire, mais qu'il n'en avait pas été capable?
« Ce....Ce n'est pas tout à fait exact. »


« Mary, tu n'as pas dit un mot depuis une demi heure. »
En guise de répondre, l'épouse Kent se contenta de regarder dans le vague. Au volant de son camion, John ne savait pas trop quoi dire pour la réconforter. Lui-même était loin de se sentir au mieux de sa forme. Il y' a une heure de cela, le docteur Martinson leur avait annoncé que le contact fréquent avec des pesticides et autres produits chimiques avait rendu le couple stérile, ce qui expliquait enfin pourquoi ils n'avaient pas réussit à avoir d'enfants après dix ans de mariage. Et depuis, pas un mot. John Kent se surprit à se maudire intérieurement. Il était fermier, pas psychiatre. Il n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire. Il se retourna vers Mary, dont le regard était toujours tourné vers le bas-côté. John était un homme simple, mais il n'était pas stupide. Il savait que ce silence n'était pas dirigé contre lui. Il était dirigé contre elle ce qui, pour lui, était encore pire. Alors il se concentra sur la route, que sur la route, et rien que sur la route.
Si bien qu'il faillit ne pas remarquer la boule de feu qui s'écrasa à quelques mètres seulement du camion, manquant de peu d'envoyer ce dernier dans le fossé.
« Mais qu'est-ce que...? »
John Kent regarda le cratère formé par l'impact, paralysé par la surprise. Un météore?
« John, qu'est-ce que c'était? »
Les premiers mots prononcés par Mary Kent depuis une demi-heure suffirent à sortir John de sa torpeur. Saisissant une lampe torche, il sortit du camion.
« Reste là, je vais voir.
-Tu parles que je reste là, répondit sa femme tout en ouvrant la portière. »
Le couple s'approcha avec prudence du cratère encore fumant. Malgré l'obscurité ambiante, John avait l'impression qu'il y' avait quelque chose à l'intérieur de celui-ci.
« Regarde, murmura Mary Kent, on dirait une sorte de.....de.... »
John aurait aimé pouvoir pouvoir lui souffler une réponse, mais rien ne lui venait à l'esprit. En réalité, cela semblait si peu.....
« Une fusée, s'essaya-t-il? »
L'hypothèse n'était guère satisfaisante. En effet, si la chose semblait clairement avoir été conçue, elle ne ressemblait en rien à ce que l'on pouvait voir à la télévision, à part éventuellement dans des films de science fiction.
Mais le couple fut interrompu dans ses interrogations par un bruit que John comparera plus tard au son que faisait sa cafetière. En beaucoup plus intense.
« John, regarde. Je crois que ca s'ouvre. »
En effet, le fermier pouvait voir la partie supérieure de la machine se fendre en deux, avant de se replier sur les côtés. Une série de spéculations plus folles les unes que les autres s'empara de l'esprit de John Kent. Et si c'était un vaisseau spatial? Et s'il contenait une créature inhumaine? Et si c'était le prélude à une invasion de la terre par une horde de mutants qui....
Soudain, un autre bruit succéda au son de cafetière. Un son beaucoup plus familier, mais que John mit quelques secondes à reconnaître.
C'était un pleur. Un pleur de bébé.

mardi 8 janvier 2013

Superman man of Action 6



Chapitre 6: Capable de sauter par dessus les plus hauts buildings





« Pardon? »
La journée de Lex Luthor s'était avérée pleine de déceptions. La première était intervenue quand la vente d'un prototype expérimental de sa dernière création, le LexSuit Mark III, au gouvernement de la Kaznie (un petit pays d'Europe Centrale dont les pratiques douteuses, ainsi que la chute du Bloc Communiste, avaient suffit à créer un embargo avec la plupart des pays membres de l'ONU, dont les États Unis) avait été interrompue par la présence inopportune d'un monstre de foire socialiste en collants qui avait entrepris de réduire à l'état de ferraille des mois de travail à mains nues. La seconde se déroulait à l'instant même, tandis que le dit gouvernement lui expliquait par téléphone qu'il ne voyait pas pourquoi il payerait pour une marchandise n'ayant même pu être livré dans des conditions acceptables.
« Écoutez, nous ne sommes pas en train de discuter d'un Ipod livré par Chronopost. J'ai effectué ma part du contrat: je vous ait laissé « voler » ma marchandise, et je vous ait même aidé à franchir la sécurité. Le reste regardait votre pilote. Ce n'est quand même pas ma faute si Superman se trouvait là! »
La voix au bout du fil lui fit remarquer qu'elle n'avait de toute façon pas payé pour une arme pouvant être réduite à l'impuissance par un seul homme, fût-il super, avant de lui souhaiter une bonne journée et de raccrocher de façon abrupte. Insultant la mère de son interlocuteur, Lex raccrocha son téléphone avec rage, avant de l'envoyer valser à l'autre bout de la pièce (qu'est-ce qu'il en avait à faire, il pouvait s'en payer cinquante autres chaque minute). Il avait tout planifié, pourtant. D'abord, des terroristes lui « volaient », le prototype de sa dernière arme, alors que le gouvernement américain avait déjà payé Luthor pour son acquisition. Affolés à l'idée qu'une force hostile puisse utiliser leur nouveau joujou à leur encontre, et accusés par tous d'êtres incapables de protéger un projet top secret, ils auraient supplié Luthor de mettre au point un modèle encore plus redoutable (dont il avait déjà conçu les plans). Bref, Lex aurait gagné au tirage et au grattage. Bien sur, il avait envisagé la possibilité que Superman intervienne, mais ce dernier ne semblait jamais quitter la ville, et n'avait aucun moyen de savoir qu'une telle opération était en cours. Au lieu de cela, il avait décidé de s'en mêler, et avait non seulement empêché un contrat des plus profitables de porter ses fruits, mais il avait également tourné la création de Luthor en ridicule.
Enfin, songea-t-il, tout n'était pas si grave. La moitié de la somme convenue avait été versée par avance, et le terroriste n'avait pas révélé pour qui il travaillait vraiment.
Il se corrigea mentalement en entendant la vitre « incassable » se briser derrière lui comme si elle était faite de sucre. Le terroriste n'avait rien dit... à la police. Il fit pivoter son siège, et se retrouva sans surprise face à celui que le Daily Planet avait pris l'habitude de surnommer « l'Homme d'Acier ».
« Vous savez, il existe quelque chose que l'on appelle des portes. C'est très pratique pour aller quelque part sans tout casser sur son passage. »
Sans prendre le temps de répondre, Superman saisit l' « honnête » homme d'affaire par le col avant de le soulever d'une seule main.
« Pas le genre à s'embarrasser de préliminaires, à ce que je vois.
-Je sais tout, Luthor, fit Superman d'un ton menaçant.
-J'en doute. Sinon, vous sauriez que briser la vitre déclenche l'alarme. »
Ce fut à ce moment là qu'une dizaine d'agents de sécurité Lexcorp entrèrent dans la pièce, armés d'armes semblant être un croisement à priori improbable, mais en vérité fort ingénieux entre un fusil de chasse et un taser géant, le tout en hurlant le désormais classique « pas un geste! ».
« Je crois me souvenir que personne n'a jamais essayé de vous blesser en utilisant des décharges électriques, fit remarquer Lex Luthor d'un ton posé. »
Pour tout réponse, Superman se contenta d'un léger soupir, avant de mettre tranquillement le fondateur de Lexcorp sur la trajectoire des armes.
« J'espère pour vous que la Rolex sur votre poignet est une fausse, finit-il par rétorquer. Ce serait dommage qu'une montre aussi chère finisse en piteux état. »
Le visage de Luthor resta de marbre, mais un observateur averti pouvait remarquer qu'il était légèrement plus pâle qu'il y' a quelques minutes. Les agents de sécurité, quand à eux, semblaient ne pas trop savoir quoi faire. Cela aurait été embêtant de faire un carton sur l'homme le plus puissant de Metropolis, après tout.
« Il fait un peu chaud ici, fit remarquer l'Homme de Demain. Je propose que l'on aille discuter dans un endroit plus....isolé. »
Et, avant que les agents eurent le temps de faire le moindre geste, Superman avait déjà eu le temps de se retourner, de s'élancer vers la vitre brisée, et de disparaître à l'horizon d'un bond, le tout avec un Luthor étonnamment silencieux sous le bras.

Les deux hommes atterrirent sur le toit d'un immeuble en hauteur. Une fois que Luthor réussit à reprendre sa respiration, il réalisa qu'il s'agissait du Swan Building, la plus haute tour de Metropolis. Il se rappelait encore quand il avait fait construire cet immeuble, plus comme un symbole indiquant qui était le vrai maître de cette ville que dans un véritable but pratique. Chassant ces pensées de son esprit, il se demanda un instant ce que Superman pouvait bien avoir en tête.
« Bien, fit ce dernier, enfin seul. »
Et il saisit une nouvelle fois l'homme d'affaires par le col, avant de le suspendre la tête en bas au dessus du vide.
« On en était à peu près là, non? »
Il fallu à Lex Luthor une seconde pour reprendre son souffle, après quoi il toisa l'Homme d'Acier du regard.
« Et après, rétorqua-t-il? Vous allez me lâcher? Parce que c'est la seule solution que vous avez.
-Ne me tentez pas, Luthor.
-Ho, je dis ça, je dis rien. Vous allez faire quoi? Me faire arrêter? Vous n'avez pas la moindre petite preuve que j'ai quoi que ce soit à voir avec ce terroriste. Quand à me terroriser, comme vous l'avez fait avec ce pauvre minable de Glen.... »
Il s'autorisa un sourire arrogant, ou du moins aussi arrogant que l'on pouvait paraître suspendu au dessus du vide la tête en bas.
« ...Vous n'imaginez quand même pas que ça va march.... »
Superman lâcha le col de l'homme d'affaires, le faisant interrompre sa réplique par un cri de surprise et de terreur....avant de la rattraper par le pied au dernier moment.
« Je suis Lex Luthor, hurla ce dernier sur un ton de défi. C'est moi qui ait fait de cette ville ce qu'elle est aujourd'hui! La moitié de ses habitants travaillent pour moi, qu'ils en soit conscient ou non. J'ai tellement « d'amis » hauts placés que mon carnet d'adresse est épais comme un dictionnaire! Je ne me laisserais pas dicter ma conduite par une brute socialiste qui n'a pas la moindre idée de comment ce monde fonctionne! »
Superman se contenta à nouveau de le toiser du regard, impavide, tandis que le président de Lexcorp continuait à gesticuler avec rage dans le vide.
« C'est ça! Qu'est-ce que vous vous imaginez? Que vous êtes un espèce de Robin des Bois dopé aux stéroïdes? Vous ne savez pas à qui vous avez affaire! »
D'un geste lent, l'Homme d'Acier ramena la village de l'homme d'affaires au niveau du sien.
« Tu te trompes, Luthor. Je sais exactement à qui j'ai affaire. Les types dans ton genre , plus ils montent haut et vite, et plus la chute est douloureuse. Et tu va tomber, Luthor, ça je te le garantit. Et ce jour là, tu sauras quel nom maudire au fond de ta cellule. En attendant... »
Il s'approcha de l'un des poteaux qui servaient de fier support à la bannière étoilée. Le tordant comme un vulgaire morceau de fer blanc, il l'enroula autour de Luthor, prenant soin à ce que ce dernier ne risque pas de faire une chute mortelle. Puis, une fois le bonhomme empaqueté, il se détourna.
« Qu'est-ce que vous faites, fit ce dernier. Vous n'allez quand même pas me laisser là?
Faites appel à vos amis hauts placés. »
Et Superman disparut au loin, laissant Luthor à ses vocifération de rage. L'un dans l'autre, une journée pourrie donc. Mais, alors qu'il observait les petits point lumineux qui se déplaçaient sur les routes, Lex Luthor se fit un serment solennel. Un jour , ce serait lui qui regarderait ce Superman de haut, tandis que ce dernier était réduit à l'impuissance. Et ce jour là.... il allait sacrément en profiter, c'est le moins que l'on puisse dire.

vendredi 4 janvier 2013

Mémoires d'un gamer: Eternal Darkness


Ha ça, c'est pas tous les jeux qui te citent Edgar Allan Poe en intro. 
Aujourd'hui, je vais évoquer avec vous un jeu relativement méconnu, et c'est un tort. Sorti sur Gamecube en 2002 (soit peut après la sortie de la console), Eternal Darkness est un survival horror édité par Nintendo (vous savez, Mario, Pokemon, Wii Sports....) et développé par une boîte nommée Silicon Knights (vous savez,.....heu.....Mais si, là heu.......Non rien). Pour ceux qui l'ignorent, le survival horror est un genre de jeu inspiré des films qui font peur, dans lequel on incarne un personnage devant survivre dans un environnement hostile, composé principalement de zombies, dinosaures, et autres joyeusetés intuables. Lancé par la célèbre licence française Alone in The Dark( cocorico), le genre connaîtra son essor avec la sage des Resident Evil. Mais, bien que restant similaires sur un certain nombre de points avec le maître à penser, Eternal Darkness se détache de son modèle sur un grand nombre d'éléments, en s'inspirant fortement de Lovecraft.

Le jeu nous propose d'incarner Alexandra Roivas, une jeune étudiante dont le grand père (et seule famille restante) vient de se faire assassiner dans de mystérieuses circonstances. En effet, aucune traces d'effractions, alors que le crime a été particulièrement violent (la tête ayant disparu dans la bagarre). Perplexe, et n'ayant aucune forme d'indices, la police décide de classer l'incident, laissant une Alexandra choquée et atterrée déterminée à découvrir le moindre indice lui révélant la vérité. Cherchant dans le manoir, elle découvre un mystérieux manuscrit, fait d'os et de peau humaine séchée, intitulé « Le Livre des Ténèbres Éternelles », auquel son grand père semblait particulièrement s'intéresser. Curieuse, Alex commence la lecture du livre, inconsciente du danger qui la guette.
 

Un livre en os et en chair sêchée......le truc normal, quoi. 
 

Dans la pratique, le joueur devra guider Alex à travers le manoir, afin de retrouver les divers morceaux du manuscrit qui y ont été éparpillés. Une fois un fragment trouvé, elle peut entamer leur lecture. Chaque chapitre du livre constituent autant de « niveaux » pour le joueur, et racontent le sort de divers individus et leur rencontre fortuite avec des êtres mystérieux connus sous le nom d'Anciens. Ainsi, l'on incarnera un centurion romain en mission, un page à la cour de Charlemagne, un architecte venisien réduit en esclavage et chargé d'examiner de mystérieuses ruines.....au total , une dizaine de personnages sont à découvrir. Certain sont des guerriers, nobles et courageux. D'autres sont des médecins ventripotents, ou des savants à la santé fragile. Le ton du jeu reste toutefois très pessimiste, dans la pure tradition de Lovecraft, et au final, rares sont ceux qui ressortent indemnes de l'expérience. Évitez donc de trop vous attachez à ces charmants personnages. Ou plutôt, si, faîtes le : c'est plus fun comme ça.

Le Livre des Ténèbres Eternelles n'est cependant pas juste un prétexte pour explorer de nombreux niveaux à des périodes différentes. En effet une fois qu'un personnage mettra la main sur l'ouvrage, il lui sera possible d'apprendre des sortilèges grâce au système de runes. Pour résumer (sinon on en a pour des heures), le joueur devra découvrir des runes lui permettant, une fois combinées, de lancer divers sortilèges en puisant dans l'énergie des Anciens. Il pourra ainsi enchanter des objets, créer des champs de force...Mais, pour que le sortilège marche, il devra invoquer un Ancien spécifique , ces derniers étant au nombre de trois : Chatturg'hah l'Ancien de la Chair (force rouge), Ulyaoth l'Ancien de l'Âme (force bleue), et Xellot'hah l'Ancienne de l'Esprit (force verte)..... A moins que que soit Xelhotah ? 
 

Le sortilège d'aujourd'hui sera mis sous le signe du vert, couleur de la nature et de la déesse de l'esprit.
 

Cet alignement a deux utilités : d'abord, il existe une hierarchie entre les Anciens, semblables au jeu du janken : force rouge bat force verte, qui bat force bleue, qui bat force rouge. Pour tuer une créature de force bleue, il vaut mieux enchanter son arme avec un sort de force verte. L'alignement peut également modifier l'effet du sortilège. Ainsi, un sort de soin avec force rouge vous rendre des points de vie, tandis que force bleue vous rendra votre mana, laissant à force verte le soin de votre....santé mentale.

Car c'est là le gros morceau du jeu, LE machin qu'on voyait dans toutes les pubs. Eternal Darkness est le seul jeu où la peur des héros est un élément de gameplay. En pratique, chaque fois qu'un monstre vous regarde dans les yeux, la jauge de santé mentale de votre héros baissera automatiquement. Si cela se produit alors qu'elle est déjà vide, votre personnage perdra de la vie , rendant ainsi théoriquement possible de littéralement mourir de peur. Mais surtout, avoir une santé mentale basse donnera à votre personnage des hallucinations. Et je peux vous dire, mes cocos, que les développeurs sont sont lâchés. Dès que la jauge baisse suffisamment, les choses partent en cacahuètes : la caméra devient bancale, vous entendez des hurlements, des bébés qui pleurent, et des rires inquiétants. Puis, le sang se met à couler des murs, sans aucune raison. Votre personnage commence à marmonner des trucs incohérents sur un ton psychotique , quand il ne pleure pas de terreur. Et soudainement, alors que vous venez d'entrer dans une pièce, vous vous enfoncez dans le sol. Trèès lentement, alors que vous avez toujours le contrôle de votre personnage. Vous paniquez, tentez de le sortir de ce traquenard, mais rien n'y fait. Votre héros vient de disparaître sous le plancher, voué à une mort certaine. Puis, un grand flash. Vous n'étiez jamais entré dans la pièce.

En fait, il est assez difficile de décrire toutes les hallucinations que l'on trouve dans ce jeu. Cela peut aller de votre personnage qui explose alors que vous lanciez un sortilège, à des zombies qui ne sont pas vraiment là, tout en passant par le jeu qui fait semblant d'effacer vos sauvegardes. En général, votre personnage finit par retrouver ses esprits, chassant les visions d'un « This. Isn't. Really. Happening » qui, selon les personnages, se situe entre la voix calme et posée du personnage qui essaie de se persuader au hurlement hystérique. Pour tout vous dire, j'ai fini ce jeu six fois, et j'en découvre encore des nouvelles à chaque partie.
 

Anthony, page de Charlemagne, a eu des meilleurs journées, entre les monstres et son corps qui pourrit sur place. 

Il y' aurait encore beaucoup de choses à évoquer, comme la possibilité de locker les parties du corps des ennemis, ou encore le fait qu'il existe trois parcours semblables mais différents au cours du jeu, mais il faut bien s'arrêter quelque part.

Le jeu n'est certes pas dépourvu de défauts. Il est assez court (disons une dizaine d'heures la première fois, 5 si vous êtes un barbare qui connaissez par cœur toutes les énigmes et ne cherchant pas à profiter de l'ambiance), et les graphismes sentent un peu le début de la Gamecube. Cependant, il n'en reste pas moins une expérience assez unique, misant plus sur une atmosphère oppressante que sur les « jump scare » des grands classiques du genre, et que je ne peux que recommander à tous ceux qui auront l'occasion de s'y essayer. Dans le noir. Seul. Le son à fond.

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Enjoy^^.



«  MAY THE RATS EAT YOUR EYES ! I AM NOW LOST TO YOUR CAUSE ! THE DARKNESS COME ! IT WILL DAMN US ALL !!!! »

Maximilian Roivas, éminent médecin du XVIIIè siècle

mercredi 19 décembre 2012

Superman: Man of Action chapitre 5


Bon, pas grand chose à rajouter, hein. Superman. Robot en fuite. Baston.
 
 
 

Parfois, il faut savoir rester dans le classique (notez que ni les robots, ni Superman, ne sont forcément conformes à la fic. C'est juste une image cool).
 
 
 
 
Chapitre 5 : Plus puissant qu'une locomotive



Lois Lane observa avec terreur le sol se rapprocher de plus en plus dangereusement. Notant dans un bref moment de lucidité à quel point le fait qu'elle ait réussit à retenir sa vessie jusque là tenait du miracle, elle jeta un œil sur le justicier en collant. Loin de manifester une quelconque panique, son visage restait d'un calme imperturbable.

« Évidemment, songea-t-elle, il est invulnérable, lui. Il n'a rien à craindre de la chute. »

Elle, en revanche, risquait de se casser les os au moment de l'impact avec le sol, que Superman lui serve de rempart ou non.

« J'espère que vous avez le cœur bien accroché, dit-il avec un demi-sourire ».

Et c'est à la dernière seconde qu'il commença à tournant sur lui même, atterrissant avec force sur le plancher des vaches, les pieds en premier et la journaliste dans les bras. Toujours blottie contre le justicier, Lois ne put s'empêcher de remarquer les fissures causées par l'impact, et se demanda comment il pouvait encaisser un tel choc sans aucune réaction.

« Je crois que vous pouvez me lâcher, maintenant. »

Sortant brusquement de ses pensées, la jeune reporter lâcha brusquement le cou de Superman, avant de s'éloigner d'un pas et d'observer son sauveur. Son visage, bien que mignon selon tous les critères, était finalement assez banal, si ce n'était pour l'assurance qui se lisait dessus. Quand au reste, et bien.....

« Surtout, ne pas regarder en dessous du « S », se surprit-elle à penser, surtout ne pas regarder en dessous du « S ». »

Pourquoi devait-il porter des collants, aussi ? Elle pouvait voir chaque détail de sa musculature (qui, bien que fortement développée, n'était de toute évidence pas de la gonflette, et était le fruit d'une vie très active), et elle était sure que si elle se risquait à jeter un petit coup d’œil, elle pourrait....

« Non, non, non, continua-t-elle à argumenter avec elle-même. Lois Lane ne mate pas les hommes. Lois Lane ne mate pas les....

-Ça va aller, lui demanda-t-il de sa voix grave et chaleureuse (qu'elle soupçonna sur le moment d'être légèrement surjouée).

-Heu, bafouilla-t-elle pour toute réponse.....in....inta.....inte....inter..... Squick ? »

Un léger sourire apparût sur son visage, et elle ne rappela plus ce qu'elle voulait dire. Puis, il tourna la tête vers la direction où s'était échappé le terroriste.

« Si vous voulez bien m'excuser. »

Et il s'élança d'un bond , devant rapidement un point dans l'horizon.

« Interview, réussit-elle à articuler ! Faisons une interview ! »

Mais c'était trop tard. Elle extériorisa sa frustration sur une petite motte de terre qu'elle réduisit à néant d'un seul coup de pied.

« Et merde ! »

Elle nota néanmoins que, effectivement, il ne semblait pas pouvoir voler. Il sautait très haut, c'est tout.



Superman ne mit pas longtemps à rattraper le robot de Luthor. Le LexSuit Mark III, après , n'avait pas réellement été conçu pour des vols de longue distance, aussi était-il probable qu'il se dirige vers une sorte de point de rendez-vous ou un autre véhicule l'emporterait à l'étranger. Cela expliquait en tout cas pourquoi ce fut au sol que l'Homme de Demain repéra la machine de guerre, poursuivant à pied sa route à travers la campagne métropolitaine. S'élançant une dernière fois dans les airs, Superman calcula sa distance de façon à atterrir directement sur sa cible, songea un bref instant à ses premiers essais infructueux en matière de saut longue distance. Cette fois-ci, en revanche, l'essai s'avéra concluant, puisqu'il donna un violent coup de pied dans le dos de la machine avant que son pilote n'ait eu le temps de réagir. Hélas, à part de la faire tituber pendant quelques pas, les effets furent assez limités, et Clark ne constata aucun dommage apparent.

« Encore, s'exclama le terroriste. Tu cherche les coups dans la tête toi. »

Et, sans crier gare, il ouvrit le feu sur Superman, qui n'eût pas le temps de réagir. L'impact des balles anti-blindage le fit tomber à la renverse, tandis que le terroriste continuait son feu nourrit. D'un geste vif, l'Homme de Demain s’enveloppa dans sa propre cape, ce qui s'avéra suffisant pour le protéger. Se relevant, il se contenta d'avancer avec lenteur vers la machine de guerre, jusqu'à ce que les munitions de cette dernière s'épuisent.

« Et maintenant, fit Superman. »

Et, sans attendre de réponse, il s'élança vers son adversaire, avant de bondir à sa hauteur et de lui administrer un puissant coup de boule. Sans laisser au terroriste le temps de réagir, il attrapa la partie supérieur de la machine, et la lança de toutes ses forces contre le sol, avant de lui saisir le bras avec la mitrailleuse et de le lui arracher d'un effort surhumain.

« Bon, ajouta-t-il en jetant le bras arraché avec dédain, tu en as assez ?

-Bof, rétorqua le terroriste tout en utilisant ses réacteurs pour se remettre sur pied. »

Superman nota alors que des étranges ouvertures au niveau du torse étaient apparues à ce moment là.

« Tu sais ce qu'ils ont pas mis dans la brochure ? Les missiles sol-sol ! »

Dits missiles qui percutèrent le justicier de plein fouet, le projetant plusieurs mètres en arrière avant de lui exploser en pleine figure.

« Alors, t'en dit quoi, supermec ? La classe hei..... »

Il s'interrompit de lui-même devant la constatation rapidement évidente que Superman était toujours

en vie. Étourdi, saignant un peu, mais bel et bien en vie. Ce dernier reprit rapidement ses esprits, et jeta un regard narquois envers le « combattant de la liberté », comme pour lui dire « retente ça pour voir ».

« Bon, tu l'auras cherché, petit con. »

Et il relança un nouveau missile. Superman ne semblait pas vouloir bouger, attendant les bras croisés d'être frappé de plein fouet....avant de s'écarter à la dernière seconde, de saisir le missile par la queue, et de mêler la force de propulsion de l'engin à sa propre force naturelle pour le lui renvoyer en pleine figure. Incapable de réagir assez rapidement, le terroriste se prit l'impact de plein fouet, et pouvait voir chacun des circuits déclarer forfait les uns après les autres.

« Bordel de.... »

Il ne put finir sa phrase que Superman était déjà juste devant la machine, la tenant par la taille. D'un effort extraordinaire, il parvint à arracher le torse des jambes du robot, avant de violemment fracasser la partie supérieure contre le sol, jusqu'à ce qu'il ne reste du prototype du LexSuit Mark III qu'un tas de débris bons pour la décharge.

« Et ben , mon gars, t'es pas un ami du lobby des armes, ironisa le terroriste tandis que l'Homme d'Acier l'extirpa des restes de la machine. »

En guise de réponse, Superman le souleva d'une main dans les airs, comme pour le lancer contre un rocher.

« Bien, fit ce dernier, pour qui tu travaille.

-Quoi, t'étais pas là quand j'ai revendiqué mon attentat ? Les Combattants de la.....

-Pour qui tu travaille vraiment, je veux dire.

-Mec, je suis un professionnel. Tu crois quand même pas que je vais me mettre à table parce que tu me tiens par la barbi..... »

Il fut interrompu dans son élan par la vision du pied de Superman qui fracassa une plaque d'acier comme s'il s'agissait d'un morceau de carton.

« La prochaine fois, je met ta tête dessous. Qui ? »

Et le mercenaire se mit à table, si rapidement que Superman dût lui faire plusieurs fois pour que cela soit compréhensible. La réponse ne le surprit pas.

samedi 15 décembre 2012

The Hobbit : un voyage trop attendu ?


Il est préférable de le dire tout de suite : je ne suis pas particulièrement fan de l'adaptation du Seigneur des Anneaux. Ho, bien sur, je les avais tous vu au ciné à l'époque, et j'avais été pris par l'ampleur de l’œuvre, son caractère grandiose, et par la façon dont elle avait adapté l'inadaptable, le livre sur lequel nombre de cinéastes s'étaient cassés les dents. Mais, avec le temps, je me suis détaché des films. Ils restaient très bons, mais au final se contentaient presque d'illustrer le livre, transformant une œuvre majeure qui finalement était plus connue pour son univers détaillé aux limites de l'impossible que pour son intrigue en un gros film épique avec des scènes de combats de ¾ d'heures. Puis, ils ont parlé d'adapter Bilbo le Hobbit. Les premières nouvelles me plaisaient beaucoup, notamment l'idée d'avoir Guillermo Del Torro à la réalisation, ce qui permettait d'explorer l'univers sous un jour différent (et sans doute plus proche du conte qu'était le livre), tout en conservant Peter Jackson à la production, assurant une continuité entre les deux œuvres. Puis Guillermo est parti, laissant Jackson prendre les rênes. Puis ils ont parlé de faire deux films, puis d'en faire trois. A ce stade, je dois admettre que j'étais plus inquiet qu'impatient. 3 films de 3 heures ? Sur Bilbo le Hobbit, un pauvre bouquin de 250 pages grand maximum ? De quoi allait-il bien pouvoir parler ? Je craignais également de me retrouver non pas devant une adaptation du livre, mais devant une préquelle du film.

Et......ben j'avais raison de m'inquiéter.
 
"Bon, ça suffit maintenant, fouttez le camp de chez moi,bandes de SDF barbus."

Commençons par les points positifs, parce que points positifs il y' a. Déjà, les acteurs sont aussi bons que dans la première trilogie. Martin Freeman est excellent en Bilbon, Hobbit pépère qui se retrouve impliqué contre son gré dans une aventure épique (et bien plus charismatique que Frodon d'ailleurs). Ian McKellen est fidèle à lui-même, de même que tous les bonhommes des premiers films venus faire un petit coucou (j'y reviendrais). Les acteurs jouant les nains ont un peu plus de mal à exister, ne serait-ce parce qu'il y'en a beaucoup trop mais ceux qui parviennent à surnager sont très classes, notamment leur leader, Thorin Ecu-de Chêne, qui parvient à retrouver la vibre d'un Aragorn tout en incarnant un personnage totalement différent. La musique est parfaite. La réalisation est fidèle à la première trilogie, avec ses réussites et ses petits défauts (notamments quelques fautes de goût qui rappelle que Jackson à commencer en réalisateur de séries Z trashs).

"Quelqu'un peut me rappeler ce que Saroumane fout à ma table, déjà?"

Et c'est sans doute ça le problème. Parce Bilbo le Hobbit n'est pas le Seigneur des Anneaux. Certes, les deux livres ont des points communs. Les deux parlent d'un roi sans royaume, d'un groupe partant à l'aventure, et il y 'a même une grande bataille (plusieurs pour le SdA). Mais Bilbo n'a pas été écrit comme une grande aventure épique mais comme un conte à destination des enfants. Peter Jackson se retrouve à créer un film un peu schizophrène, qui hésite entre sa volonté de retranscrire le livre et celle de créer une préquelle à sa suite. Ainsi nous aurons droit à un petit caméo de Frodon ,de Saroumane, de Galadrielle......que des personnages qui, rappelons le, n'apparaissent pas dans le livre. Sauf que la cohérence est loin d'être parfaite du fait des différences spécifiques aux deux œuvres. Difficile par exemple de donner sens à cette scène où trois Trolls se disputent sur la façon de manger nos héros quand on a en mémoire les brutes de toute évidence sans langage de la première trilogie. L'autre problème auquel est confronté le film est qu'il lui faut remplir 3 fois 3 heures avec 250 pages. La solution ? C'est simple : on rajoute des trucs. On rajoute une obscure intrigue de Nécromancien tirée d'un appendice du Seigneur des Anneaux qui, si elle a le mérite d'impliquer Gandalf et de se dérouler en même temps que les aventures de Bilbo, n'a pour ainsi rien à voir avec la choucroute. Pire encore en un sens, on tire de la backstory d'un des personnages un terriiible ennemi qui pourchasse notre petite bande histoire de rajouter quelques scènes épiques (je ne saurais pas dire si le personnage lui-même est tiré d'un chapitre obscur ou bien s'il est inventé de toute pièce. Il est pas dans Bilbo, ça c'est sur).

L'albinos flou, c'est Azog, plus connu sous le nom de "Sir-Not-Appearing-In-The-Book".
 

Un autre problème plus personnel (et moindre) est la tendance des scènes d'action à virer au « n'importe quoi », tel ce climax dans les grottes des gobelins qui ressemble plus à une attraction de Parc Ventura (ou, comme l'a fait remarquer un mec sur internet, à un jeu de plate-formes) qu'à autre chose.

Pour finir, un petit mot sur le HFR, cette innovation du film qui montre le film en 48 images par seconde au lieu des 24 habituelles (il me semble que c'est ça). C'est.....nul. L'image ressemble à un truc sorti d'un caméscope ou d'un téléfilm sur France 2. L'image, forcément plus réaliste, rend les effets spéciaux d'autant plus visible, et le moindre mouvement de caméra devient ultra perturbant (ce qui est d'autant plus embêtant que Peter Jackson adore ces plans séquences où la caméra virevolte dans tous les sens avant de passer entre deux tours). De plus, ça a tendance à donner parfois un peu mal au cœur, même si ça a plus été le cas de mon compagnon de séance que de moi-même. C'est d'autant plus con que la 3D (oui, j'ai vu le film en HFR, en 3D, et en VO, on peut pas dire que j'ai pas fait des efforts), elle, est plutôt sympa.
 

Bon, il fait pas très nain dans le film. Mais en même temps, quand tu passe ton temps à côté de Bilbon, tu parais de suite plus grand.

Au final, quel verdict pour the Hobbit ? Ben, si vous êtes super fans de la première trilogie, il y'a des chances pour que vous aimiez celui-ci. Pour ma part, je trouve que dans l'ensemble, c'est quand même dommage. Je pense que le tout aurait gagné à trouver un regard neuf sur la Terre du Milieu, et à se contenter d'un seul film (de 3 heures, là n'est pas la question) plutôt que d'étirer l'ensemble, donnant au final l'impression d'une confiture étalée sur une trop grande tartine (ou quel que soit la réplique de Bilbon dans le premier film).

Mais bon, le vrai truc triste, c'est que je sais sans doute aller voir les suites quand même. Tu parles d'un crétin.